La vie nocturne fait partie intégrante de l’identité culturelle de Montréal et contribue autant à son dynamisme économique qu’à son rayonnement international. Bars, salles de spectacle, festivals et événements communautaires forment un écosystème unique qui attire des millions de visiteurs chaque année et soutient des milliers d’emplois directs et indirects. Pourtant, cet équilibre fragile est, aujourd’hui, menacé par des pressions croissantes liées à la densification urbaine, à la gentrification de certains quartiers centraux et à des réglementations de plus en plus restrictives. De plus, la scène culturelle montréalaise est de plus en plus entre les mains des grands promoteurs corporatifs, souvent étrangers, qui menacent la vivacité et la pérennité des acteurs locaux, faisant partie du patrimoine culturel montréalais.
Le projet de règlement, actuellement à l’étude par l’administration municipale, prévoit des amendes sévères et la possibilité de fermer des événements suite à une plainte. Il illustre en termes pratiques cette tension entre la vie culturelle et le cadre résidentiel. La position de Transition Montréal est claire: que la cohabitation harmonieuse entre résidents et acteurs de la nuit doit être au cœur de la réflexion et que l’imposition de mesures draconiennes risque de porter un coup fatal à des institutions et commerces qui font la renommée de Montréal dans le monde. Dans ce contexte, il devient essentiel de repenser la gouvernance de la vie nocturne de manière intégrée, en s’inspirant des meilleures pratiques internationales et en reconnaissant la nuit comme un bien commun à protéger et à organiser.